Si la multiplication des catastrophes naturelles liées au dérèglement climatique dans les Caraïbes augmente la souffrance tant de l'homme que de la femme, la gestion post-catastrophe renvoie systématiquement au rôle que la société a attribué à chacun des sexes. Selon un récent rapport de l'ONU sur les catastrophes naturelles dans la région des Caraïbes, après le passage d'un cyclone, les hommes accusent le coup et sont enclins à l'abus d'alcool, au stress et à la colère. « L'expérience dans la région montre que les hommes ont besoin d'un véritable soutien psychosocial après une catastrophe », déclare Elizabeth Riley, directrice générale adjointe de l'Agence caribéenne de gestion d'urgence des catastrophes. À l'inverse, les femmes résistent mieux « en tirant pleinement profit du maillage social - s'épaulant les unes les autres au sein du cercle familial ou amical. » Elles consolent les petits en leur racontant des histoires, font la cuisine pour la communauté et « entraînent leur clan vers un lieu de repli pour se refaire. » (IPSNews, 31/01) D'autres rapports mettent en évidence la vulnérabilité masculine dans le bassin caribéen, à l'image des hommes âgés abandonnés et incapables de se débrouiller par eux-mêmes. « C'est intimement lié à une réalité culturelle où les hommes ont de multiples partenaires et quand ils atteignent le stade de la vieillesse, ils ne bénéficient pas du maillage social », po......