Le grand MIX énergétique des Outremer

La loi relative sur la transition énergétique et pour la croissance verte du 17 août 2015, publiée quelques mois avant la COP de Paris, avait notamment pour objectif d’encourager l’autonomie des territoires, et l’utilisation des "nouvelles" énergies.


Dans les territoires d’Outremer, cette autonomie énergétique doit être atteinte à l’horizon 2030, afin de réduire rapidement la dépendance aux importations énergétiques. Où en sommes-nous ? Pour introduire ce nouveau dossier thématique, Boukan vous propose une infographie réalisée grâce à des données ADEME.

l’ADEME a mené pour l’ensemble des 5 DROM et de la Corse, qui sont des « Zones non Interconnectées à un réseau continental (ZNI) » une étude de pénétration des énergies renouvelables intitulée « vers l’autonomie énergétique des ZNI ». Elles sont en cours d’actualisation, avec les horizons 2030 à 2050. Ces études montrent les mix électriques possibles, territoire par territoire, en fonction des gisements d’énergies renouvelables accessibles.
Certains territoires, comme la Guyane ou dans une moindre mesure la Réunion, disposent de productions hydroélectriques. Celles-ci sont précieuses, car elles peuvent jouer le rôle de stock tampon d’énergie (quelques heures à La Réunion et quelques mois en Guyane). La biomasse est aussi très utile : c’est une énergie stockable, et il est possible de piloter les centrales pour venir compléter la production des autres énergies renouvelables. En effet, l’éolien et le solaire produisent « au fil » du vent ou du soleil, de manière variable, mais prévisible. Ce sont néanmoins des sources importantes, car les gisements sont élevés et bien répartis sur les régions. Les réseaux doivent aussi disposer de moyens de stockage, avec des batteries ou des systèmes hydrauliques de turbinage-pompage.
L’étude nous montre surtout qu’il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises énergies renouvelables : il faut prendre tout ce qui est disponible, et viser un équilibre dans le mix électrique pour construire une offre qui assure la qualité du service électrique - les inconvénients d’une source sont compensés par les avantages d’une autre, et réciproquement. Après les temps du tout pétrole, que montre la situation de 2017, c’est dans la diversité que se trouve l’équilibre et la solution pour les territoires ultra-marins. Ils sont, à leur échelle, un modèle des trajectoires bas carbone à 2050 dont tous les pays doivent se doter.


Pierre Courtiade - ADEME

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