Le patron de Rexma poursuivi en Guyane pour « escroquerie, tromperie et détournement de gage »

Le PDG de la société minière Rexma, dont un projet d'exploitation aurifère en Guyane suscite la controverse, a été cité à comparaître devant le tribunal correctionnel de Cayenne pour "escroquerie, tromperie et détournement de gages", a confirmé vendredi le parquet à l'AFP.
Jean-Pierre Casas est le dirigeant de la holding Rexma Participations et le président de deux de ses filiales : les sociétés Rexea (qui vend du matériel minier et de BTP) et Rexma, la société minière visée par la mobilisation d'élus et d'associations de défense de l'environnement contre son projet près du bourg de Saül (centre), dans le Parc amazonien. En face, le projet est défendu par le parti local Walwari et la fédération des opérateurs miniers. Une plainte, notamment pour "escroquerie", avait été déposée par Inter-Invest, une société parisienne qui collecte des fonds auprès d'investisseurs dans le cadre d'opérations de défiscalisation outre-mer. Après enquête, le parquet de Cayenne a décidé de poursuivre M. Casas en lui délivrant une convocation par officier de police judiciaire (COPJ). Le procès, qui doit avoir lieu le 26 février, a déjà été reporté à deux reprises. Inter-Invest demande près de 945.000 euros au pénal. Cette affaire a été révélée publiquement mardi par la rédaction de La Semaine Guyanaise au cours d'un point presse en signe de protestation contre l'interdiction décrétée la veille par son directeur de la publication (par ailleurs patron du Medef Guyane) de publier "jusqu'au 26 février" tout article relatif au projet minier Rexma en Guyane. Or le 26 février correspond à la date à laquelle l'affaire impliquant M. Casas devrait être jugée en correctionnelle. "La date de fin février que j'ai donnée est approximative", avait déclaré mardi à l'AFP Alain Chaumet, directeur de l'hebdomadaire, estimant que "depuis trois semaines on bassine le lecteur de la société Rexma" et assurant que l'enquête serait "publiée". Ce dossier judiciaire, que devait révéler l'hebdomadaire guyanais, comporte donc une plainte d'Inter-Invest. En premier lieu pour "escroquerie", elle concerne la vente par Rexea d'un bulldozer pas neuf dans le cadre d'une opération de défiscalisation. Inter-Invest a argué que la loi Girardin sur la défiscalisation outre-mer ne s'appliquait qu'à la vente de matériel neuf. M. Casas a assuré qu'il s'agissait d'un "engin de démonstration jamais mis à la consommation avant cette opération". Inter-Invest reproche aussi à Rexea et à son dirigeant la vente de matériel "gagé" acheté par Rexea suite à des avances de fonds d'Inter-Invest. M. Casas conteste l'infraction. Les deux parties également en contentieux devant le tribunal de commerce ont été en relations commerciales durant une quinzaine d'années. Elles avaient même signé, à une époque, une promesse d'entrée dans le capital de Rexma de la société Inter-Invest. Une opération qui ne s'est pas concrétisée. Rexma et Rexea ont bénéficié d'avances de trésorerie via des fonds collectés par Inter-Invest dont l'encours total dépasse le million et demi d'euros. Source : http://www.ddm.gouv.fr/afp/francais/topics/internet/130125132332.hd8flhd5.php

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