Au cœur de la Guyane, uniquement accessible par avion, la petite commune de Saül a choisi de tirer parti de son isolement, de la richesse de sa forêt et de ses terres fertiles pour axer son projet de développement autour de l’écotourisme et de l’agriculture.
« Two hundred, one hundred, fifty, thirty… » : c’est ce que crache la radio du petit avion de la compagnie Air Guyane qui termine sa descente vers l’aérodrome de Saül. La découverte par le hublot de ce petit village au milieu des monts forestiers vient rompre l’uniformité apparente de l’immense forêt observée durant les 35 minutes de vol depuis Cayenne. Implantée au beau milieu de la forêt, en plein centre de la Guyane, Saül n’est desservie par aucune route. Le vol quotidien avec Cayenne ou Maripa-Soula est le seul lien qui la relie au reste du département. Et pourtant, une centaine de personnes a choisi d’y vivre : « c’est un endroit paisible, un vrai paradis sur terre ! De nos jours, ça n’a pas de prix ! », sourit Hermann Charlotte, le maire de la bourgade. « C’est un endroit idéal pour se reposer et se ressourcer ». Et Saül a ses habitués : « on a des guyanais du littoral, mais aussi des visiteurs d’Europe ou d’Amérique du Nord qui reviennent régulièrement », argumente le maire. D’ailleurs les visiteurs de Saül sont souvent unanimes pour vanter la quiétude des lieux.