Vers un maraîchage attractif et sain en Martinique
Un des enjeux majeurs actuels est de valoriser une production saine et locale. C’est d’autant plus important dans des contextes insulaires qui dépendent pour partie des importations. Ainsi, la Martinique importe près de 60 % de sa consommation maraîchère !
Le projet « Pour un maraîchage attractif : le cas de la tomate en Martinique » (PUMAT), porté par Simon Serge et Luis Camille du CIRAD, ambitionne de répondre à cet enjeu. PUMAT vise à promouvoir une production saine (réduction des pesticides de synthèse et certification), locale et rémunératrice.
Les chercheurs se sont concentrés sur la tomate comme plante modèle car elle cristallise directement et indirectement la plupart des enjeux économiques et agronomiques de la filière maraîchère.
PUMAT se caractérise par une démarche de recherche interdisciplinaire (sciences du vivant et sciences de la société) et transdisciplinaire (chercheurs et acteurs).
« Les producteurs, premiers maillons de la chaîne, sont au cœur de notre étude. Nous contextualisons cette réflexion en considérant les attentes des consommateurs et le rôle des groupements de producteurs. »
Concernant la réduction du recours aux pesticides de synthèse, les résultats présentés ont déjà fait l’objet d’une restitution aux acteurs de la filière. Les meilleures combinaisons de pratiques feront l’objet de transferts aux producteurs. Pour le volet économique, plusieurs objectifs de recherche ont été identifiés : 1/caractériser la diversité des exploitations maraîchères aux Antilles ;
2/ étudier le rôle que tiennent les intermédiaires à la commercialisation et autres acteurs de la filière.
Cela permet notamment de mettre en lumière les facteurs influençant l’adoption de pratiques agroécologiques identifiées lors de la démarche de co-conception.
https://agritrop.cirad.fr/606798/
Crédit illustration CIRAD Rapport_Final 4p1000 Outre-mer
