AMAZONIE BRESILIENNE Économie verte, néocolonialisme et droits des populations forestières

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écoltante de caoutchouc et dirigeante syndicale dans l'Acre, Dercy Teles de Carvalho Cunha est atterrée par « l'économie verte" promue par son gouvernement et les décideurs politiques à travers le monde. « Les projets affectent en premier les personnes dont les droits de citoyens ne sont plus garantis », déclare-t-elle dans un rapport publié fin 2014 par un groupe d'ONG brésiliennes*. Extraits de l'article d'IPS (18/12/14). Le concept d'économie verte néglige le fait que ce sont les pollueurs industriels des pays riches, et non pas les paysans des pays pauvres, qui ont le plus besoin de réduire leur empreinte écologique. Ainsi, à propos de "Bolsa Verde", programme de protection environnemental accordant aux habitants de la forêt une allocation s'ils renoncent à leurs activités de subsistance, la syndicaliste déplore : « Maintenant, les gens reçoivent un peu d'argent chaque mois pour surveiller la forêt, sans pouvoir faire quoi que ce soit d'autre. Leur vie devient vide de sens... [Ils] perdent tout contrôle de leurs terres, ils ne peuvent plus pratiquer l'agriculture traditionnelle ni mener une vie normale ». Dercy est présidente du Syndicat des travailleurs ruraux de Xapuri dont le fondateur Chico Mendes fut assassiné en 1988 pour s'être opposé aux éleveurs et exploitants forestiers. Son combat ne fut pas vain, puisqu'il permit de créer des dizaines de milliers d'hectares de réserves extrac......

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