Covid-19 en Guadeloupe Les démunis plus isolés mais pas oubliés
Du jour au lendemain, en raison du confinement instauré pendant 55 jours, les plus démunis et les sans domicile fixe, se sont retrouvés davantage isolés. La pandémie de covid-19 a perturbé l’organisation des structures guadeloupéennes d’aide d’urgence aux publics vulnérable, qui depuis, se sont ré-organisées pour maintenir le lien. Le confinement est terminé, et pour les plus démunis, c’est la fin d’une galère, celle des petits commerces et marchés de Guadeloupe fermés, des « jobs » absents tout comme les passants, privant ainsi la possibilité de demander le petit sou. Car pour les sans-domicile-fixe, les mal-logés ou encore les usagers de drogues, la priorité reste de se nourrir et donc de trouver de l’argent. « Et sans petits jobs, je fais comment ? » questionne Sébastien, sans-abri depuis plusieurs années à Pointe-à-Pitre, la ville portuaire de Guadeloupe. Mal informés, les femmes et hommes rencontrés dans les rues de Pointe-à-Pitre, ne sont pas vraiment inquiétés par le corona virus. Même si les contacts se font rares, la distance de sécurité n’est pas respectée. Sur cinquante individus croisés dans la ville, seuls deux hommes portaient un masque en tissu, non lavé et plus souvent sur le menton, que sur la bouche. « Pour nous c’est pas compliqué » ajoute Sébastien, une main sur son masque en tissu madras, « les policiers nous connaissent, on n’a pas besoin de dérogation, on n’a pas de case, on est confiné sous les manguiers. C’est ça, la vérité. ......