Entretien avec PAPA TAKI Presque centenaire sur l’Approuague

On pourrait l’appeler “le dernier des Saramaka”. Plus connu sous le nom de Papa Taki, il est en effet le dernier témoin d’une période révolue où l’Approuague était peuplé de Saramaka. A la grande époque du bois de rose, ils étaient quelques 400 à vivre sur les rives de l’Approuague et seulement 4 femmes, se souvient le vieil homme.

Aujourd’hui et à plus de 90 ans, il est l’unique habitant à quelques dizaines de kilomètres à la ronde. Installé sur le moyen Approuague à la hauteur du saut* Petit Machikou, il a construit récemment un carbet en bois et en feuilles de way sur terre battue. C’est grâce à Narcisse, son ami et ravitailleur, que nous avons pu nous rendre jusqu’à son campement à 6 heures de pirogue de Régina. Nous avons passé la journée à discuter autour du feu avec, pour fond sonore, les chants de coracines chauves et de toucans, les cris de kwatas et de singes hurleurs. Toute une aventure serions-nous tentés de dire… Mais pour Papa Taki, c’est le quotidien. Un quotidien rythmé par les rituels effectués avec toute la nonchalance due à la répétitivité des gestes : la coupe du bois, l’alimentation du feu, le ravitaillement en eau à la crique, la pêche, la préparation du poisson séché...

Originaire de la rivière Saramaca au Surinam, il a quitté la région dans les années 1930 avec son père pour venir travailler en Guyane. Arrivés à Cayenne e......

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