L’Inserm se penche sur le lien entre pathologies et essais nucléaires

Polynésie française -
En février dernier, l’Inserm a publié un rapport sur les conséquences sur la santé humaine des essais nucléaires en Polynésie française. Ces essais nucléaires ont été réalisés par la France entre 1966 et 1974. Un groupe pluridisciplinaire de dix experts s’est penché sur près de 1 200 articles scientifiques, rapports et documents institutionnels. Cette expertise fait suite à la demande du ministère de la Défense en 2013. apporter un éclairage sur l’impact sociétal Les chercheurs en sont venus à la conclusion que : «  les rares études épidémiologiques sur la Polynésie française ne mettent pas en évidence d’impact majeur des retombées des essais nucléaires sur la santé des populations polynésiennes .» En effet, peu de données existent pour mettre en évidence un lien entre des pathologies et les 46 essais nucléaires qui ont eu lieu à Moruroa et Fangataufa. Le rapport recommande cependant « d’améliorer le recueil des données de santé en consolidant le registre des cancers de Polynésie française et en en créant d’autres pour les maladies cardiovasculaires et les anomalies congénitales. » Des pistes pour « affiner les estimations de doses reçues par les populations locales et par les personnels civils et militaires ayant participé aux essais » sont également proposées ainsi que la mise en place d’études en sciences humaines et sociales « afin d’apporter un éclairage sur l’impact sociétal de ces essais nucléaires. »  Photo du champignon nucléaire causé par l’explosion Baker (25 juillet 1946) sur l’atoll de Bikini

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