Des aires marines… encore insuffisamment protégées

Environnement Des aires marines… encore insuffisamment protégées Le plan d’action 2021-2023 dévoilé récemment par le gouvernement prévoit la protection, dès 2022, d’au moins 30 % des surfaces terrestres et marines françaises, dont 10 % en « protection forte », via les parcs nationaux et régionaux, le réseau européen Natura 2000 ou encore le Conservatoire du littoral… La réserve naturelle des Terres australes françaises devrait ainsi être étendue à l’ensemble des eaux marines de Crozet, Kerguelen et Saint-Paul et Amsterdam tandis que le parc naturel marin des Glorieuses (océan Indien) serait, lui, transformé en réserve naturelle nationale. Le domaine protégé par le Conservatoire du littoral est voué lui aussi à s’étendre afin de renforcer la protection des habitats naturels menacés de Guyane ou des récifs coralliens d’Outremer. L’ambition affichée par le Gouvernement est toutefois à nuancer. Comme le soulignent des scientifiques du Centre de recherche insulaire et observatoire de l’environnement dans une étude publiée dans la revue Marine Policy, l’objectif de 30 % de protection des aires marines est d’ores et déjà atteint. Mais « seul 1,6 % de l’espace maritime français bénéficie d’un statut de protection intégrale ou haute », les seuls à même de réduire les impacts humains sur la biodiversité. Surtout, « 80 % de cette protection haute ou intégrale est concentrée dans un territoire, les Terres australes et antarctiques françaises ». Un chiffre qui grimpe même à plus de 97 % si l’on inclut la Nouvelle-Calédonie… (J. Claudet et al., Marine Policy, février 2021, https://doi.org/10.1016/j.marpol.2020.104379 Photo Bruno Marie

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