Crise au Vénézuéla les migrants waraos sont expulsés du Brésil
Le Vénézuéla traverse actuellement une grave crise économique et la population vénézuélienne souffre. Dans son édition de juin, le magazine en ligne Amazônia Real fait état de la situation difficile des Waraos, dont certains se rendent à Boa Vista pour survivre.
Face au chaos politique et économique au Vénézuéla, de nombreux Amérindiens waraos du delta de l'Orénoque cherchent refuge chez leur voisin brésilien. Les familles quittent leurs villages en canot et rejoignent Boa Vista dans le Roraima - soit un trajet de 925 km - en bus, auto-stop ou taxi. Affamés et sans-le-sou, leur état de santé est souvent précaire. Mais, contrairement aux autres migrants vénézuéliens non-autochtones, haïtiens ou syriens, les Waraos ne sont pas éligibles au statut de réfugié. Considérés comme des étrangers en situation irrégulière, ils sont alors expulsés par la police fédérale brésilienne (PF), « la mendicité, la vente de produits artisanaux dans la rue ou toute activité artistique rémunérée [étant] incompatible avec le statut de touriste ». Depuis juillet 2014, la PF a procédé à 223 reconduites à la frontière, dont 98 au cours des 4 premiers mois de 2016. Les Waraos sont remis aux autorités vénézuéliennes à Santa Elena de Uairén, chef-lieu de Gran Sabana. La plupart des Waraos rencontrés sont originaires de Mariusa, village sur pilotis de 500 habitants situé au milieu du delta dans le parc national de Mariusa. C’est le cas de Juan Pérez, 73 ans, séjournant à Boa Vista pour vendre des hamacs et faire ses provisions pour la famille. « Nous traversons une situation très difficile à cause du manque de nourriture et d'eau potable. Le poisson est notre principale source de revenus et de subsis......