Les tortues calédoniennes sous l’œil protecteur des scientifiques
Au cours des soixante dernières années, près de 80 % de la population de tortues grosse-tête du Pacifique Sud a disparu, en partie décimée par des prises accidentelles dans les filets de pêche de plusieurs kilomètres de long déployés au large des côtes d’Amérique latine. « Elle est désormais classée en danger critique d’extinction par l’IUCN. La prochaine étape, c’est l’extinction, s’inquiète Hugo Bourgogne, doctorant à l’association WWF France en Nouvelle-Calédonie et à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) de Nouméa. Il y a donc une vraie urgence à réfléchir à des mesures de conservation. » Or, avec la côte est australienne, la Nouvelle-Calédonie est l’un des sites de ponte majeurs de cette sous-population. « C’est une chance mais également une responsabilité. »
La découverte d’un site de ponte majeur
L’antenne calédonienne de l’association WWF France s’intéresse aux tortues depuis plus de vingt ans. En 2006, un projet de grande ampleur est déployé afin d’identifier leurs sites de ponte par le survol de l’ensemble du trait de côte. Cet inventaire, confirmé par des missions sur le terrain, témoigne de l’importance de la Nouvelle-Calédonie comme zone de reproduction pour les tortues grosse-tête et l......