Minas-Gerais La catastrophe de Mariana n’est pas arrivée par hasard
Quelques jours après la catastrophe de Mariana, Apolo Lisboa, le professeur qui veut « verdir l'économie » accordait une interview à l'Institut des Humanités de l'Université de São Leopoldo (RS).
Condensé de son intervention sans concession. Contrôles des barrages : manque de moyens et irresponsabilité Sur les 735 barrages de stériles que compte le Minas Gerais, plus de 200 ont été identifiés comme problématiques par les techniciens du gouvernement. La procédure d'autorisation de mise en service des barrages doit être revue parce que les inspecteurs ne sont matériellement pas en mesure de voyager et examiner les installations sur place. Parfois, il leur arrive de devoir se prononcer sur 20, voire 30 projets au cours d'une seule séance ! Et les agents environnementaux chargés de vérifier les installations, repartent souvent avec le rapport de la compagnie... ou comment pratiquer l'auto-contrôle. Incurie des dirigeants Les entreprises minières impliquées [Samarco appartient à la compagnie brésilienne Vale et à l'anglo-australien BHP/Billiton] comptent parmi les plus puissantes du secteur au niveau international. Et ils n'ont pas de géologues, d'ingénieurs - soi-disant « les meilleurs du monde » - pour faire face à cette catastrophe ? Et ils n'ont pas d'alarme, pas de plan d'évacuation de la population, pas de plan d'action pour contenir la coulée de boue ? Connivence ou incompréhension des politiques Le gouverneur du Minas Gerais a commis une énorme bourde en accordant une interview au siège de la société Samarco. Il aurait dû s'exprimer de la mairie ou de tout autre espace public. Dans le Minas Gera......