POINT DE VUE CARTOGRAPHIE C’est pas le shom qui prend l’amer
Dur dur de naviguer dans certaines zones de Guyane. Sur le Mahury, il faut à vue éviter les rochers qui affleurent. Vers Kourou, les plaisanciers ont tôt fait de se planter dans les bancs de sable mobiles s’ils ne prennent pas en compte les évolutions du littoral. Les pêcheurs aussi cassent souvent barques et matériel lorsqu’ils longent la côté. A qui la faute ? Au pied marin gauche, à des prises de risques audacieuses ou serait-ce l’absence d’hydrographie de certaines zones ? Pour les prudents qui souhaitent naviguer sur les fleuves sans danger, c’est impossible, puisque les cartes éditées par le Service Hydrographique et Océanographique de la Marine (shom) datent de dix ans. La rivière Sinnamary n’a pas été actualisée depuis 1938 ! Le shom nous a répondu que « des levés effectuées par la DDE en 2009 devraient amener à de nouvelles éditions ». En amont des limites de la navigation maritime, aucune carte n’existe. Un détail fâcheux qui, pour les autorités, aurait « un réel intérêt » à être inversé.