Portraits d’arbres guyanais devant l’inselberg des Nouragues
Panorama vertical du sous bois à la canopée devant l'inselberg des Nouragues, par Tanguy Deville
L’ascension en canopée permet de s’immerger dans l’épaisseur d’un milieu généralement observé à distance. En visitant les arbres, de la base des troncs aux houppiers, nous pouvons apprécier pleinement tout leur développement. Lors de mes promenades en forêt les arbres me surplombent toujours. Ils élèvent leurs frondaisons en un toit de verdure lointain. Les troncs, souvent massifs et imposants, occupent peu d’espace. Ils contrastent avec les houppiers au volume très important, où l’air circule à son aise entre les branches et les feuilles. Difficile d’embrasser les arbres d’un seul regard, de leurs contreforts jusqu’aux derniers rameaux, tant leur taille est grande. Les lianes s’y développent et courent de branche en branche en quête d’un nouveau support et de plus de soleil. Les épiphytes croissent en nombre : tapis d’orchidées, broméliacées solitaires, fuseaux de mousses et de fougères qui habillent les troncs. Les oiseaux circulent, mangent, nichent ou se toilettent, accompagnant parfois les troupes de singes. êtres vivants autant que milieux de vie, les arbres ont des modes de vie et des fonctions aussi diverses que complexes. Les techniques de grimpe issues de l’alpinisme et de la spéléologie, puis adaptées et développées par les arboristes m’ouvrent les portes des arbres. Elles offrent une grande liberté et beaucoup de souplesse. Je peux transporter mon matériel seul, en tout point de la forêt, et accéder à l’arbre de mon choix. Celui-ci domine un chab......