Roseman Robinot l’art qui fait respirer l’âme

Par deux fois, le corps de Roseman Robinot s’est trouvé particulièrement secoué face à un dessin. Le premier temps se produisit au Musée d’art moderne de New York (MOMA) en 1965. C’est « là que je suis née peintre », explique cette femme d’envergure de qu 72 ansi est née en Martinique et vit en Guyane depuis 1978. C’est en tant que danseuse au ballet de la Martinique qu’elle est envoyée à New York. Le séjour inclut un arrêt par le MOMA. « Je découvre La Repasseuse de Picasso. Je suis prise d’une émotion, car je revois ma mère » Les épaules proéminentes de cette blanchisseuse affairée secouent la jeune martiniquaise et lui imprime une première « marque ». Elle se revoit, enfant, dans l’atelier de sa mère « modiste » à Rivière salée. « Je suis venue à la peinture par la couleur. J’ai grandi dans le tissu, dans la créativité » se remémore-t-elle. Roseman Robinot revient affamée de ce voyage : « J’avais un besoin physique de mettre des choses aux murs et je ne voulais accrocher ni photos, ni reproductions, et je n’avais pas les moyens d’acheter des œuvres alors je me suis dit “ je vais le faire moi-même”. » « Nous recevons des marques dans la vie » explique-t-elle. Elles sont nombreuses, collectives, familiales et individuelles, vivifiantes ou mortifères : « un regard dans la rue, un sourire », « l’impérialisme français » outre-mer, les décennies ......

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