Selon une récente étude publiée dans la revue Biological Conservation*, 94,9 % des zones déboisées en Amazonie brésilienne concernent des terres situées à moins de 5,5 kilomètres d'une route ou moins d'un kilomètre d'un cours d'eau navigable, ce qui rend indispensable la mise en place d'aires protégées. Des chercheurs de l'Université américaine du Dakota du Sud, de l'Institut amazonien de l'Homme et de l'Environnement (Imazon), et de l'Université australienne James Cook ont analysé des images satellite et des données du gouvernement brésilien. Confirmant un grand nombre de recherches, leurs travaux ont abouti au constat suivant : le développement rapide du réseau routier, qu'il soit officiel ou clandestin, est un élément clé de la déforestation en Amazonie brésilienne. Ainsi, des zones auparavant reculées deviennent accessibles aux spéculateurs, opérateurs miniers, exploitants forestiers, éleveurs et agriculteurs. La proximité des routes est un facteur aggravant en matière de déboisement, de feux de forêt et d'impacts des activités de chasse. Mais l'étude ne s'en tient pas là, et révèle que les aires protégées ont un rôle efficace en limitant les dommages induits par une plus grande accessibilité des routes et des grands cours d'eau. « La proximité des réseaux de transport, en particulier le réseau routier non officiel qui est en pleine expansion, est une cause immédiate majeure de la déforestation en Amazonie, écrivent les......