Chlordécone en Martinique & Guadeloupe : population empoisonnée

Votre bande dessinée rappelle que l’affaire du chlordécone (aussi appelé kepone ou Curlone) se déroule sur un temps long : 1972 en marque le démarrage avec sa première autorisation provisoire de vente. Et aujourd’hui, ce “crime d’État” prend aussi corps avec la disparition de “dix-sept années d’archives” cruciales au ministère de l’Agriculture, la lenteur de l’assignation des responsabilités, des “pressions” hiérarchiques à l’agence régionale de santé de Martinique.
L’affaire commence entre 1968 et 1969. Les demandes d’autorisation provisoire de vente du chlordécone déposées par la société SOPHA sont refusées par la Commission des toxiques du ministère de l’Agriculture au regard d’un manque d’information sur la toxicité du produit puis au regard de son accumulation dans le foie et les reins du rat. Et puis contre toute attente, en 1971, la même commission déclasse le chlordécone qui de produit toxique rejoint la catégorie des substances dangereuses. C’est ce déclassement qui lui permet d’être commercialisé dès 1972. À partir de là, et en dépi......