En quête d`une vie meilleure
« J’ai travaillé très dur, ne gagnant que 80 dollars américains par mois, juste de quoi m’en tirer et payer mes appels téléphoniques en Chine. » Rêvant d’une vie meilleure, Xie ne s’est pas laissé abattre pour autant, il a alors quitté son emploi, et tenu tour à tour trois petits restaurants, ne connaissant le succès qu’avec le dernier. Puis il a lancé son propre supermarché. Persuadé que la vie au Suriname lui sourirait un jour ou l’autre ainsi qu’à sa famille, Xie n’a jamais cessé de prendre des risques.
« Qui n’a jamais souhaité une vie meilleure », s’interroge Stephen Tsang, secrétaire de l’Association Unie des Chinois du Suriname, créée en 2009. Chaque jour, Tsang se consacre aux migrants chinois qui, comme Xie, sont prêts à risquer leur épargne, contracter des prêts importants en Chine, et tout quitter pour chercher travail, bien-être et prospérité au Suriname. « La présence chinoise au Suriname remonte à la période post-esclavagiste avec le recrutement de travailleurs engagés, une histoire commune aux pays du plateau des Guyanes », explique le sinologue Paul Tjon Sie Fat. Au terme de leur contrat, plutôt que de retourner en Chine, de nombreux Chinois ont par commodité privilégié les destinations proches, en quête de meilleurs emplois.
Dans les années 1960, les migrants en quête de ......