Environnement vers une meilleure évaluation des projets aurifères?

Guyane
- Depuis la découverte, en 1854, des premières pépites d’or sur l’un des affluents de l’Approuague, la a connu plusieurs ruées minières. Et ces dernières décennies, ce sont les multinationales qui lorgnent avec envie sur les gisements du département. « Mais le récent débat autour du projet controversé de la Montagne d’Or, au cœur de la forêt amazonienne, souligne, si besoin est, l’importance de ne pas considérer un projet minier comme un simple objet industriel et de le replacer dans son territoire. L’exploitation d’une mine comporte, de fait, des risques économiques, sociétaux et environnementaux qui dépassent le seul périmètre du site minier qu’il est nécessaire de connaître et de prendre en compte » pointe Ottone Scammacca de l’université de Lorraine, à Nancy. Le géographe et ses collègues ont donc élaboré une approche originale visant, par une analyse multicritères, à construire des scénarios et des stratégies de développement territorial, à identifier ceux qui présentent le moindre impact ou ceux ayant un impact inacceptable. « Concrètement, nous avons classé les projets aurifères en fonction de critères tels que la nature géologique et la productivité du site, les techniques d’exploitation et de traitement, le nombre d’ouvriers, etc. Puis nous avons pour chaque type de projet répertorié les impacts potentiels à l’échelle territoriale qu’ils soient négatifs (destruction des écosystèmes, déforestation, risques de pollution, érosion des sols, glissements de terrain, maladies, accidents du travail, ou encore insécurité et criminalité) ou positifs (revenus, création d’emplois, infrastructures sociales, etc.). De là, nous pouvons comparer différentes stratégies sur la base de leurs niveaux de risques » poursuit le chercheur. Reste maintenant à associer cette approche à des outils d’aide à la décision afin qu’elle puisse être utilisée par les différents acteurs (opérateurs miniers, société civile…) dans les processus décisionnels. Crédit Photo : Bernard Gissinger (O. Scammacca et al., The extractive Industries end Society, S2214790X20302008. https://doi.org/10.1016/j.exis.2020.06.020)

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