Julia Daka, ou l’envie de transmettre son amour de l’art aux enfants de Mayotte
« Désolée, d'habitude, j'arrive plus facilement à me rendre disponible, mais en ce moment, c'est un peu la folie. » A l'autre bout du fil, la voix de Julia Daka semble lointaine. « Attendez un instant, voilà c'est bon, je suis prête, finit-elle par lâcher au bout de quelques secondes, plus audible. J'ai prévenu mon prochain rendez-vous que j'aurai un peu de retard, on peut commencer. »
Habituée à l'exercice, la jeune femme n'en est pas à sa première interview. Au contraire, depuis quelques années, la Mahoraise, qui exerce tout à la fois comme architecte, designer artistique, modèle et curatrice est régulièrement sollicitée par la presse pour revenir sur son parcours. Souvent, elle raconte son enfance chahutée et ses rêves d'adolescente. Sa détermination à accomplir ses rêves, aussi, et les espoirs qu'elle nourrit pour la jeunesse de l'île où elle a grandi. Le tout, la jeune femme sait d'ailleurs le résumer en quelques phrases à peine, « mais ne vous inquiétez, on peut notre temps », l'entend-on sourire. Tant mieux, car son histoire, intimement liée à celle de son île natale, demande de prendre le temps de s'y attarder justement.
Une enfance de Mayotte à La Réunion
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