Le Brésil indemnise 14 Amérindiens victimes de la dictature
Le 19 septembre dernier, la Commission d'amnistie a accordé l'amnistie à un groupe d'Amérindiens de l'ethnie Suruí, victimes de la dictature militaire au temps de la Guérilla de l'Araguaia. Sur 16 requêtes présentées, 14 ont été validées. À chaque fois, l'armée a eu recours aux Amérindiens dans ses missions de reconnaissance du territoire et ses opérations de répression contre la guérilla.
Reconnaissant la violation des droits des autochtones, le président de la Commission d'amnistie, Paulo Abrão, a présenté ses excuses au nom de l'État brésilien. « Un groupe d'une communauté autochtone a aussi été victime de la répression qui s'est exercée sur les populations vivant dans la région de l'Araguaia pendant la dictature militaire. [Cette violence]a atteint non seulement les paysans, les guérilleros mais aussi les communautés autochtones qui étaient là », a-t-il déclaré. Selon Abrão, l'initiative ouvre une nouvelle perspective : « Ce qui n'était qu'une simple présomption est devenu une certitude et l'histoire doit retenir que les Amérindiens ont aussi été touchés par la répression», a-t-il complété.
Les Amérindiens amnistiés habitent le village de Soror situé sur le Territoire Indigène Aikewara, dans l'État du Pará. Les premières relations avec l'homme blanc se sont établies dans les années 50 et se sont intensifiées dans les années 1960, avec la Guérilla de l'Araguaia,. «Quand le conflit a éclaté, mon peuple était en contact depuis peu de temps», a indiqué Winurru Suruí, petit-fils d'un des amnistiés, à Agênci......
