Le rãhui au secours de l’environnement
« Tout ça, c’est pour l’avenir de nos enfants, c’est pour ça que je suis à fond », affirme Patrick Rochette. « Même s’il y a des noms d’oiseau par-derrière, globalement, c’est bien accepté et respecté. »
Patrick Rochette est agriculteur et pêcheur sur la presqu’île de Tahiti. Il fait partie du comité de gestion du rãhui de Teahupoo. Il porte ce projet depuis dix ans et continue à en faire la promotion dans son district, mais également dans les communes qui en font la demande.
Le rãhui en tant que verbe fait référence à la décision d’interdire, en tant que nom, il désigne l’objet de l’interdiction : un espace et/ou une ressource. Dans ce cas, le rãhui est l’espace, la vallée, le lagon, la rivière ou bien le poisson, le crustacé, la ressource agricole interdits. Tamatoa Bambridge est directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Il travaille au Centre de recherche insulaire et observatoire de l’environnement (Criobe) à Moorea sur les savoirs traditionnels associés à la biodiversité, le foncier, la communication, l’anthropologie juridique. Il a co-signé un ouvrage paru chez Au Vent des îles et intitulé Communs et océan : le rãhui en Polynésie ou bien encore The rahui Legal pluralism in Polynesian traditional management of ress......