Depuis à peine 20 ans, les plages de Guyane voient arriver de nombreux sportifs, accrochés à une aile en forme de C planant dans les airs, et une planche sous les pieds. Ils surfent sur les vagues, ils bondissent au-dessus de l’eau, ils se baladent au large… Le kitesurf se démocratise d’année en année, le nombre d’adhérents augmente dans les associations, le matériel évolue. La Guyane est même le lieu de naissance du handikite, une pratique du kitesurf en tandem avec des jeunes polyhandicapés.
Un sport récent en pleine expansion Il suffit de se rendre sur une des plages de Rémire-Montjoly un dimanche venteux pour réaliser l’importance du kitesurf en Guyane. Ils sont aujourd’hui des dizaines à naviguer au large des côtes, ce qui n’était pas le cas il y a à peine 20 ans. Tout d’abord composé d’un cerf-volant, ce qui lui vaut le nom de kitesurf, et d’un ski nautique, puis d’une planche, le kitesurf, tel qu’il est connu aujourd’hui, est “ inventé” par le français Emmanuel Bertin, dit Manu Bertin, à la fin des années 1990, lorsqu’il commence à utiliser les ailes gonflables en forme de C conçues par deux Bretons, les frères Legaignoux. Le kitesurf prend alors rapidement son envol. Lorsque Yann Déjou arrive en Guyane en 2002, il n’y a que 5 ou 6 kitesurfeurs sur les plages. Initialement passionné de planche à voile, il se consacre au kitesurf par la suite et monte dès 2003 à Cayenne la première école en Guyane : Guya’kite. Il est alors possible pour un débutant de se former et d’être encadré. « Il faut 4 à 6 séances de deux heures pour maîtriser la voile, être autonome et apprendre les règles de sécurité », indique-t-il. L’école, couplée à une partie associative, prend de l’ampleur. Il y a aujourd’hui une cinquantaine d’adhérents à Guya’kite dont la plupart sont originaires de métropole. « La culture de la mer et de la plage est plus présente en métropole », rema......