L’installation d’un nouveau libre dans le quartier de Cabassou
« Mes amis, dans quelques semaines l’esclavage va cesser à la Guyane. Le 10 août prochain, vous entrerez dans un nouvel ordre social ; vous serez tous libres. […] Ainsi, encore, je dois vous prémunir contre l’abandon des travaux de grande culture pour aller, sur de petites habitations, vous borner à faire des vivres. Le couac, la cassave, les bananes ne peuvent se vendre que dans la colonie. Les bâtiments de France n’en prennent pas. Si donc il en vient beaucoup sur le marché, vous en ferez baisser le prix, à peine même trouverez-vous à les vendre, et vous n’aurez pas d’argent nécessaire pour acheter les provisions et les effets d’habillement dont vous aurez besoin. Les marchands du dehors ne peuvent apporter des salaisons, de la vaisselle, des étoffes, des vestes, des chapeaux, des chemises qu’à la condition de trouver dans la colonie du sucre, du café, du coton, du rocou, du girofle à acheter en retour, et c’est, de leur côté, avec la vente de ces produits que les propriétaires auront de quoi vous payer vos journées, ou que vous pourrez vous-mêmes procurer de l’argent […]. » Extrait de la proclamation du Commissaire général de la République Pariset aux noirs de la Guyane française le 15 juillet 1848.
L’histoire de l’esclavage a connu ces dernières années des avancées significatives. Cependant, la période qui succède à son abolition en Guyane française en 1848, r......