Musiques et danses Wayampi de Trois-Sauts à Paris
Autour de Trois-Sauts, haut-Oyapock, Guyane française, mai 2011.
A l’extrême sud de la Guyane, sur la rive française du fleuve Oyapock, plus de 300 amérindiens wayampi vivent dans des villages accessibles uniquement par voie fluviale ou par hélicoptère. Lorsque les eaux sont basses, il faut jusqu’à deux jours de pirogue pour les rejoindre depuis le bourg de Camopi. Deux jours de navigation, de rapides à franchir et de pirogue à tirer. Deux jours durant lesquels la forêt sert de décor aux voyageurs. Deux jours d’immersion dans l’immensité amazonienne. L’homme est pourtant bien présent, malgré cette impression de solitude : durant ce trajet, il est fréquent de croiser du monde ou tout du moins des indices de passages récents. Ici et là il y a des traces de campements ou un feu encore fumant avec quelques restes de repas témoignant des nombreux voyages effectués vers Camopi.
Après ce long périple, l’arrivée à Trois-Sauts et ses hameaux reste un moment inoubliable : les pontons, les maisons et les carbets se dévoilent à chaque virage, les enfants rient et plongent dans le fleuve, des hommes partent à la pêche, des volutes de fumée s’élèvent dans le ciel. La vie de village s’offre au regard. Et en ce début du mois de mai, certains habitants s’activent particulièrement.