Réchauffement climatique, les côtes guyanaises face à l`élévation du niveau de la mer

Comme d’autres territoires, la Guyane a connu des fluctuations de son niveau d’eau, à l’échelle géologique, qui suivent les différentes périodes glaciaires et interglaciaires. Ainsi depuis le dernier maximum glaciaire, vers -20 000 avant notre ère, nous connaissons une augmentation du niveau marin. Des indices du paléorivage guyanais, datés vers -12 000 ans, ont été retrouvés à des profondeurs actuelles situées entre -35 et -60 m (Bouysse et al., 1977). Le niveau d’eau a depuis continué d’augmenter, avec des périodes de ralentissement voire de stabilisation comme celle connue il y a 3000 ans. Les données de niveau d’eau, accumulées depuis le début du XXe siècle, ont montré un accroissement significatif à l’échelle mondiale, et ceci, à un rythme jusqu’à 5 fois supérieures à celui des derniers millénaires (ONERC, 2015).

 

La communauté scientifique internationale s’accorde sur le fait que ce constat à l’échelle mondiale est fortement lié avec les activités humaines, qui ont favorisé l’émanation de gaz à effets de serre, responsables d’un réchauffement climatique depuis la révolution industrielle. Le GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) publie depuis une trentaine d’années plusieurs rapports visant à synthétiser l’ensemble des connaissances scientifiques, techniques et socio-économiques liées au changement climatique et aux impacts engendrés par celui-ci : hausse des températures, acidification des océans, augmentation des incendies, des crues, élévation du niveau marin, déplacement des populations… S’agissant de l’élévation du niveau marin, les scientifiques ont caractérisé quatre grands facteurs influençant le phénomène : la dilation thermique : l’augmentation de la température dans les basses couches de l’atmosphère réchauffe les océans qui occupent alors un volume plus important, la fonte des glaces et des glaciers : l’ensemble des masses d’eau retenues sous forme de glace au niveau des montagnes, de l’Antarctique et du Groenland, entraîne un apport d’eau douce important dans les océans ; le changement du cycle hydrologique (ou cycle de l’eau) qui est influencé par le stockage d’eau sur les continents, soumis aux activités humaines (barrages, pompage des nappes phréatiques) ;......

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