Etre Kali’na demain

Il y a quelques décennies, les Amérindiens kali’na vivaient dans des villages et dormaient en hamac. Leur alimentation provenait principalement des légumes et des fruits de l’abattis (manioc, dachine, banane…), de la pêche, de la chasse et de la cueillette. Tous parlaient leur langue. Les hommes savaient naviguer, pêcher et construire des carbets. Beaucoup étaient à la fois chasseurs, vanniers, conteurs. Les femmes savaient confectionner les hamacs, faire des poteries, transformer le manioc en kasilipo, kuwakɨ ou alepa. Tous travaillaient à l’abattis et connaissaient les plantes médicinales. C’était ainsi depuis des générations. La question d’ “ être Kali’na” ne se posait pas.


Si ces usages sont encore bien présents, la situation a fortement évolué. L’électricité a fait apparaître les réfrigérateurs, le poulet congelé, les télévisions. Les emplois et les aides sociales ont apporté l’argent. Les moteurs hors-bord sont arrivés, puis les voitures, les téléphones portables.
Aujourd’hui les jeunes kali’na vont à l’école, sont connectés au monde via internet. Certains partent habiter à Cayenne, Kourou, « en France » (Pawu). La vie quotidienne de ces jeunes est clairement moins “ traditionnelle ” que celle de leurs aînés. Pour la grande majorité, ils sont fiers d’ “ être Kali’na” et souhaitent voir perdurer leur culture. Par leur vie, ils dessineront qui seront les Kali’na de demain. Et en les écoutant, on devine ce qui sera conservé, ce qui sera adapté, modifié et ce qui risque de disparaître.

“ ÊTRE KALI’NA” : TRÈS IMPORTANT…

« C’est très important pour moi ». Voilà la réponse qui revient le plus souvent lorsque l’on discute du sujet avec les jeunes de Awala-Yalimapo. Les idées associées à cette importance sont variées.
« C’est moi, ça fait partie de mon identité » Meiya
« J’aime ma culture parce que j’y trouve ce qui m......

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