Quand la Guyane voulait son chemin de fer

Parmi les découvertes modernes produites par l’étonnante activité et les immenses développements de l’industrie humaine depuis un demi-siècle, […] celle qui semble destinée à exercer la plus forte influence […] sur la marche à venir des civilisations […], c’est la découverte des propriétés de la vapeur et son application aux travaux mécaniques. » Feuille de la Guyane française, 21 juillet 1832.

1852

La Guyane devient une colonie pénitentiaire. Maurice Du Parc d’Avaugour, qui se dit comte et chambellan de l’Empereur d’Autriche, publie La France rendue florissante par la Guyane. Dans ce livre, il propose l’établissement d’un chemin de fer qui partirait de Cayenne et « traverserait le milieu de la Guyane française par une ligne aussi droite que possible pour aller toucher la Rio-Branco, à la limite occidentale du pays. » Les forçats qui exécuteraient le travail, ajoute-t-il, pourraient être surveillés comme les esclaves dans le Sud des états-Unis : « De grands et solides wagons, pourvus de fortes grilles, recevraient ces travailleurs pendant la nuit ; tandis que d’autres wagons, sortes de forteresses ambulantes, munies d’une légère artillerie, les suivraient avec leurs surveillants militaires. » Selon le comte, le bénéfice serait ainsi double : les bagnards rendraient l’argent « qu’ils coûtent au citoyen honnête » et 30 000 familles s’installeraient au bord de la voie. Plus pragmatique, le capitaine de vaisseau Bonnard, propose à la même époque un chemin de fer qui permettrait de passer le saut Toreppe, qui lui pose quelques difficultés lors de sa remontée de l’Approuague en mai 1854 : « Un chemin de fer de 1 000 mètres de longueur suffirait pour conduire les chargements dans la partie supérieure du fleuve » écrit-il dans son rapport.

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