Japamazonia Tomé açu, une aventure agricole nippo-brésilienne
Avec son portail rouge traditionnel, recourbé aux extrémités (un torii), le bâtiment de l’association nippo-brésilienne, planté au cœur de la grande Belém, dénote avec ses allures de temple bouddhiste. Le docteur Yuji Skuta, président et érudit de la communauté, nous y accueille avec une réserve toute orientale. En parcourant avec lui les albums des 5 générations de japonais d’Amazonie, ce ne sont pas les notables, médecins ou businessmen d’aujourd’hui que l’on découvre, mais de simples familles d’agriculteurs qui prennent des pauses sérieuses sur de vieux clichés rongés par le temps. Comment a donc commencé cette aventure japonaise au cœur de l’Amazonie ?
1 million d’hectares
« C’est en 1908 et d’abord dans le sud du Brésil que les premiers Japonais arrivent pour travailler dans les grandes plantations de café, suite à l’interdiction d’y employer des Italiens », explique le docteur Skuta. Après le Mexique et le Pérou, c’est le Brésil qui acceptait à cette période d’accueillir des migrants japonais. « Certains Japonais fuient leur pays, chassé par la guerre contre la Russie, et à la suite à l’ouverture récente de l’île vers l’extérieur ». Ils s’installeront d’abord dans la région de Sao Paulo et le Paraná. C’es......