Kawana, une longue histoire de voisinage

Les tortues marines font depuis toujours partie du quotidien des habitants de Awala-Yalimapo. Animal traditionnellement craint dont ils consommaient les œufs, puis animal étudié et protégé générant une activité touristique, kawana a joué un rôle important dans l’histoire du territoire.

Tout à la fois craintes et respectées, longtemps ressource alimentaire et économique pour les villageois, les tortues marines n’ont cessé d’être présentes dans l’histoire du “ pays kali’na ” des estuaires de la Mana et du Maroni. Les esprits des tortues marines, ces êtres hybrides, aquatiques et terrestres, qui apparaissent dans la nuit sortant des profondeurs de l’océan, occupent ainsi une place significative dans les récits traditionnels que les anciens peuvent aujourd’hui encore délivrer, qui rappellent les risques liés à un comportement non respectueux des interdits qui les entourent. Depuis une trentaine d’années, les liens avec ces animaux ont sensiblement changé, notamment pour les générations qui ont participé aux opérations de préservation des tortues aux côtés des équipes non kali’na. Mais tous ont en mémoire les mises en garde de leurs aînés, inquiets de cette familiarité imprudente avec l’animal.

Une ressource saisonnière

Si dans la plupart des familles des villages kali’na on ne mangeait guère la viande des tortues marines, les œufs qu’elles pondent en quantité sur les plages étaient traditionnellement ramassés et consommés. De la même manière que les Kali’na désignaient une “ saison des toucans”, ou une “ saison des iguanes ”, il y avait une “ saison des tortues”, au cours de ......

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