En France métropolitaine, nombreux sont les amateurs de champignons qui, une fois l’automne installé, s’en vont parcourir les sentiers forestiers à la recherche de cèpes, morilles et autres pleurotes – pour les cuisiner, les observer, les étudier. Qu’en est-il en Guyane, y a-t-il des passionnés de champignons ? Nous avons débusqué trois scientifiques pour vous et leur avons donné la parole.
Il paraît que l’on connaîtrait seulement 5 % 1 de la diversité des champignons. L’étendue des connaissances qui restent à acquérir sur ce sujet est donc vaste. Nous avons cherché à en savoir plus auprès de Mélanie Roy, chercheuse au laboratoire Évolution et diversité biologique (EDB) à Toulouse. Il reste visiblement énormément de choses à apprendre sur les champignons de Guyane, confirmez-vous ? Mélanie Roy : Tout à fait. Dans l’hexagone, on estime entre 16 000 et 30 000 le nombre d’espèces de champignons, et les estimations soulignent une plus grande diversité en région néotropicale. Par ailleurs, des comparaisons sur les champignons endophytes mettent en lumière une richesse spécifique plus importante sous les tropiques. Nous avons encore beaucoup à découvrir sur la diversité et le rôle des champignons en Guyane française, et plus largement en Amazonie.
Dans le cadre du projet FUNGUY, vous avez effectué plusieurs missions de terrain en Guyane afin de réaliser un inve......