La vanille réunionnaise face aux défis de demain

À La Réunion, la production emblématique de vanille bourbon n’a cessé de baisser depuis les années 2000. De près de 60 tonnes récoltées annuellement dans les années 1960, celle-ci s’établit désormais autour de 20 tonnes par an. En cause, une hausse du foncier, un travail délicat et difficile, une concurrence accrue des pays voisins, mais aussi les effets du changement climatique. Autant d’enjeux que les professionnels sont prêts à relever. Reportage. Il y a cette odeur entêtante et rassurante, cette note ronde et sucrée qui ramène immédiatement à l’enfance et à des souvenirs joyeux. C’est bien le doux parfum de la vanille qui émane de l’atelier de séchage et d’étuvage de la famille Roulouf. La bâtisse de 3 mètres sur 3 qui servait d’accueil à l’origine a bien grandi et désormais c’est une vaste villa, dont les travaux ont été financés par l’Europe, qui accueille les dizaines de milliers de visiteurs annuels. C’est à Saint-André, dans le Nord-Est de La Réunion, que ces producteurs de vanille sont établis depuis plus de cent ans et quatre générations. Le grand-père et le père de Maurice Roulof, déjà, étaient plongés dans cette culture passion. Mais rien ne le prédisposait pour autant à prendre leur suite. Maurice Roulof travaillait dans une usine de plastiques quand son père a pris sa retraite, et pour garder l’exploitation dans la famille, il a décidé de se lancer. « Au début, je me suis dit “quelle galère” ! À l’usine, on avait des horaires ici, les week-......

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