Le Parc marin contre vents et marées
“Bonjour messieurs, c’est le parc marin”. Dans les eaux turquoise du lagon mahorais, la vedette en aluminium du PNMM aborde une pirogue à balancier. À bord de la frêle embarcation, les deux hommes obtempèrent sans mot dire. Il faut dire que les près de 12 mètres de métal de l’Utunda (surveiller en shimaoré) ont de quoi impressionner assis au ras de l’eau. Mais que soient rassurés les deux pêcheurs, il s’agit bien du Parc marin et non de la gendarmerie maritime malgré le bandeau tricolore bardant la coque grise, leur rappelle un agent en shimaoré. “Ils savent que nous ne sommes pas là pour les dénoncer à la Police aux frontières (PAF), même si on devrait le faire en principe, on ne peut pas rentrer là-dedans, sauf en cas d’infractions graves et répétées”, indiquera plus tard une inspectrice de l’environnement, en détachement de la police nationale auprès du parc. “Notre objectif est avant tout de faire respecter la réglementation sur la pêche. Dans un contexte de survie et d’absence de connaissances des normes et de la fragilité de la biodiversité, il nous faut être subtils avec les gens que nous rencontrons, privilégier la pédagogie”, précisera encore l’inspectrice.
Ce qui n’empêche pas de faire preuve d’une certaine fermeté. Priés de monter à bord de l’Utunda, les deux pêcheurs cumulent les mauvais points. La pirogue navigue trop lo......