Paysages aérologiques
Une des principales caractéristiques de l’air est le mouvement. L’air bouge, l’air s’agite quasiment en permanence. Rares sont les moments d’immobilité, et lorsque passe un oiseau dans l’air immobile, il est en mouvement, il vole. Même quand il s’arrête en l’air, il est encore en mouvement. L’immobilité aérienne n’est que relative, elle n’est immobilité que par rapport au sol, non par rapport à l’air. En l’air, l’immobilité vient forcément d’un mouvement, le colibri en surplace continue de battre des ailes. Les paysages aérologiques sont donc avant tout des paysages en mouvement et des paysages traversés du mouvement de ceux qui les fréquentent.
En vol, les oiseaux sont faciles à observer et à suivre. Ils marquent l’air, ils nous permettent d’observer indirectement sa transparence et ses mouvements, ses déplacements. Par leur vol, ils décrivent, caractérisent et définissent les paysages aérologiques dans lesquels ils évoluent.
Sous les arbres
L’intérieur d’un arbre, d’une forêt est un paysage encombré et l’air n’est pas ce qui vient en premier à l’esprit. Les troncs, les branches, le feuillage, toute cette densité de matière semble occuper tout l’espace. Les cieux sont au-dessus de la canopée, pas dans les branches. Mais c’est là que vivent et se déplacent de très nombreux oiseaux. ......