Prison : vers la liberté retrouvée
En perpétuelle augmentation, le nombre de détenus constitue un enjeu majeur pour le centre pénitentiaire. Il a déjà subi deux extensions, en 2008 et en 2012. En effet, cet établissement prévu initialement pour 460 détenus n’en compte pas moins de 882 à ce jour. Si l’administration pénitentiaire ne peut en aucun cas refuser un détenu, le transfert de ce dernier vers la Métropole ou les Antilles françaises est d’autant plus complexe. De plus, sur le sol guyanais, le CPG est le seul établissement carcéral et doit absorber les condamnations de tout ordre.
à ces difficultés fonctionnelles s’ajoute la problématique socioculturelle. De par sa situation géographique, frontalière avec le Surinam, le Brésil et le Guyana, le CPG se trouve confronté à une grande hétérogénéité de populations. “Une véritable tour de Babel ” où le personnel pénitentiaire doit savoir gérer ces cohabitations. Cette situation engendre bien souvent des violentes confrontations et règlements de compte entre les différentes affinités communautaires.
Les détenus ne portent pas d’uniforme, le nécessaire succinct du quotidien peut être commandé sur une liste auprès du magasin appelé “La cantine ” selon les moyens de chacun. Les jeans trop grands sont alors ajustés par des ceintures artisanales tressées. Les hommes, les femmes et les mineurs sont sépar......