Sur la trace de l’or

Voici le destin de quelques grammes d’or : en plein coeur de l’économie informelle, depuis le placer clandestin jusqu’au Brésil, ou à travers la filière d’exploitation légale, quels sont les parcours de l’or jusqu’à la bijouterie ?

Depuis le début des années 2000 le cours international de l’or s’est envolé. Les derniers mois, crise financière aidant, le prix du précieux métal a battu jour après jour des records historiques. Pour s’approprier ce trésor enfoui aux quatre coins du globe (Afrique du Sud, Russie, États-Unis, Chine, Ghana, Ouzbékistan, etc.) l’humanité s’agite. En Guyane les uns et les autres sont entraînés dans une course folle pour l’extirper du sol, le vendre ou le troquer, légalement ou non.

L’économie informelle

Les deux moteurs tournent à plein régime, dans un “tac-tac” assourdissant, au bord du barranque*. L’un des moteurs alimente une grosse lance à eau, tenue à bout de bras par un homme au fond du trou, qui dirige l’eau sous pression contre une paroi de latérite, transformant la terre en boue. L’autre machine pompe la boue dans des tuyaux, pour la déverser en contrebas dans une “sluice box” qui capture, grâce au mercure qu’elle contient, les paillettes d’or. L’équipe arrête les machines. José, le patron du site, procède à la “ levée ”, la récupération de l’or. Chauffé au chalumeau, le m......

Nos lecteurs ont lu ensuite

Il vous reste 90% de l'article à lire.
La suite est réservée à nos abonnés.
Vous avez déjà un compte ou un abonnement ? Se connecter
Souhaitez-vous lire cet article gratuitement ?
Créer un compte

Vous préferez lire Boukan en illimité ?
Je m'abonne
Logo payement
X
Le téléchargement des PDF des numéros n'est pas inclus dans votre abonnement
Envie de télécharger ce numéro au format digital ?

L'intégralité des articles et les PDF pour 29€ par an
Je m'abonne
Logo payement