Sur les flancs de la montagne de Kaw, non loin du bourg de Roura, se situe les vestiges d’un village qui fait face à l’ancienne habitation «La Caroline». La fouille du site a permis à une jeune chercheuse nord-américaine de reconstituer le quotidien des personnes esclavisées dans la première moitié du XIXe siècle.
[caption id="attachment_36211" align="aligncenter" width="182"] Hors série 07, disponible dans notre boutique[/caption] Marvin est pensif, ses yeux fixés sur le grand tamis au travers duquel il vient à peine de déverser un seau de terre. En à peine quelques minutes, après l’avoir secoué fermement avec l’aide d’un autre bénévole, quelques petites choses commencent à se distinguer visuellement, des couleurs, des formes, mais aussi par des sensations tactiles différentes entre ses doigts. En faisant passer la terre au travers de la grille, Marvin sent monter en lui des émotions intenses quand apparaissent de temps à autre, de grands clous rouillés, des petits morceaux de verre, des fragments de poterie. Plus rarement, sautant aux yeux, un bouton de chemise, blanc sur le fond marron de terre foncée, ou encore une minuscule perle de verre colorée. Lui, toujours si curieux depuis tout jeune, toujours une question sur les lèvres ou dans les yeux, soudainement se plaît à rester en silence, concentré sur sa tâche, en communion avec ces petites choses du quotidien, de leur quotidien. Autour de lui, le vent souffle dans les grands arbres et lui rappelle qu’il se trouve près du fleuve Oyak, à quelq......