La région du Maroni fut longtemps en marge des colonisations européennes. Au moment où l’Administration Pénitentiaire s’y installait, elle était peuplée de groupes sociaux résistants au colonialisme, Amérindiens et Marrons. Ceux-ci considéraient le Maroni et ses affluents comme étant “leur “ espace de vie, et non celui des Bakaa (Occidentaux en langue bushinenge).
En Guyane française comme partout dans le monde, à l’orée du XXe siècle, la carte postale devient un nouveau média, fixant pour la postérité les personnalités, les gens du commun, les événements marquants et les scènes typiques de la vie quotidienne. À Saint-Laurent-du-Maroni, les pionniers en la matière se nomment Désiré Lanes, Albert Lévy, Fernand Pérez-Moreyra et Jean Ricord, tous anciens forçats reconvertis dans le commerce à leur libération.
Le nouveau hors-série de Une saison en Guyane est en vente en France hexagonale depuis le 12 août et jusqu’au 10 octobre en France hexagonale, il est consacré à l’histoire de la ville de Saint-Laurent-Maroni.Il sera disponible début septembre en Guyane.Voici une partie de ses pages disponibles à la lecture dans la feuilleteuse ci dessous.. […]
Au début des années 1920, une quinzaine de policiers patrouillent jour et nuit pour faire régner l’ordre dans une ville que le journaliste Albert Londres surnomme alors la “ capitale du crime ”. Du rififi sur la crique« On est au bout du chemin quand on débarque aux îles. Déjà ! Le bagne de Saint-Laurent achève l’œuvre. […]
« Que font-ils ? D’abord ils font pitié. Ensuite ils ne font rien. […] Alors, hors des prisons, sans un sou, portant tous sur le front, comme au fer rouge et comme recommandation : ancien forçat ; avilis, à la fois révoltés et mâtés, minés par la fièvre, redressés par le tafia, vont, râlent, invectivent, volent et jouent du couteau, les parias blancs de Saint-Laurent. Leur formule est juste : le bagne commence à la libération. »
Albert Londres, Au bagne, 1923.
A l'occasion des journées du patrimoine, l'équipe de Une saison en Guyane se déplacera à Saint-Laurent du Maroni pour présenter le nouvel hors-série : Histoires de Saint Laurent du Maroni.
La naissance dans les années 1950 des villages amérindiens de Balaté, Paddock et Terre-Rouge, situés en périphérie de Saint-Laurent, est liée à la création par l’administration française d’un service spécialement prévu pour « protéger » les Indiens et Africains du Maroni. Au début du XXe siècle, les catégories des recensements coloniaux en Guyane distinguent la […]
On parle bien souvent du Maroni comme la terre du bagne. Il serait vain de nier cette réalité, au regard des politiques menées par la France en Guyane aux XIXe et XXe siècles. Pourtant, l’histoire du Maroni ne saurait se résumer à celle du bagne, c’est ce que révèle la confrontation des archives nationales et des archives municipales de Saint-Laurent.