Hors Série N°08s
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Hors Série N°08

octobre 2022
- 96 pages
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Portfolio Touloulous Sales

Ici pas question de “carnaval-spectacle” ou de patrimoine, pour Léa Magnien et Quentin Chantrel du Collectif Lova Lova, le touloulou sale, dans sa subversion représente l’essence même du carnaval guyanais.

Entretien avec Isabelle Hidair-Krivsky

Professeure des Universités en anthropologie à l’université de Guyane, elle est spécialiste des questions d’identité, d’immigration et de discriminations. Cette observatrice attentive du carnaval guyanais, qu’elle racontait dans Anthropologie du carnaval cayennais (Publibook, 2005), aborde pour Une Saison en Guyane les grandes évolutions sociologiques que connaît cet événement.

Entretien avec Monique Blerald

Monique Blerald est professeur des universités à l’Université de Guyane, autrice du livre « Carnaval guyanais : traversée littéraire » (éd. Nestor, 2011). En 2014, elle a fondé l’Observatoire régional du carnaval guyanais, qu’elle préside, avec pour objectif d’inscrire le personnage du touloulou au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. La France ne peut y présenter une candidature qu’une fois tous les deux ans. En 2009, le maloya – un ensemble de musique, de chants et de danse de la Réunion - était classé au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. En 2014, c’était le tour de la musique et des danses gwoka de Guadeloupe. En 2020, la yole martiniquaise, cette embarcation maritime bien spécifique, était reconnue. A l’heure actuelle, aucun élément du patrimoine culturel vivant guyanais n’est inscrit à l’UNESCO.

Derrière la criminalisation des voltigeurs de Cayenne : la fin du carnaval de rue ?

Un dimanche de février 2022, rue Lallouette à Cayenne. En survêtements du Réal Madrid ou du Paris-Saint-Germain, masques de gorilles ou bandanas sur le visage, sneakers aux pieds, une foule de plusieurs centaines d’adolescents, parfois très jeunes, suit d’un pas cadencé les tambours de Kassialata, le plus grand groupe du carnaval de Cayenne. Leurs habits sombres, la densité de leur marche, leur excitation électrique, contrastent avec le satin et les sourires marmoréens des danseurs “ officiels ” qui les précèdent. Tous, sont transis par les tambours viscéraux de l’orchestre. Soudain, de violents remous parcourent la foule. Les visages se crispent, les corps s’habitent d’une raideur martiale et claque une pluie de coups, sans que personne ne sache vraiment qui frappe qui. La “ salade de calottes ” a commencé. Dans la bousculade, les colosses bodybuildés de la Brigade Anti-Criminalité (BAC) de Cayenne, gilets par-balles et Sig Sauer à la taille, regards froncés et mâchoires froides, se frayent un chemin à grand renfort de matraques et de gaz lacrymogènes. Puis tout à coup, le calme revient, le défilé repart, et les mêmes qui s’entre-talochaient furieusement reprennent leur danse côte à côte.

Bals, carnavals & charivaris aux 18e et 19e siècles

Les colons français venus s’établir en Guyane au XVIIe siècle apportèrent avec eux leurs fêtes religieuses et notamment la tradition chrétienne de célébrer les jours gras précédant la période du carême. Pendant cette période, il était de coutume d’organiser des bals, des repas ou de célébrer des mariages.
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